Epluchures, restes de repas, marc de café et sachets de thé, pain rassis, os, viandes, produits périmés et fleurs fanées sont des biodéchets, également appelés « fraction fermentescible des ordures ménagères » (FFOM).
Aujourd’hui, les biodéchets sont jetés en mélange avec les autres déchets ménagers et sont majoritairement incinérés ou enfouis en centres de stockage (décharges).
Ces traitements sont source de pollution pour les sols, l’eau et l’atmosphère et sont nocifs pour la santé humaine.
En savoir plus sur l’incinération et l’enfouissement
Triés à la source, séparément du reste des ordures ménagères, les biodéchets peuvent être valorisés en compost et biogaz, deux ressources dont nous avons grand besoin.
Le tri à la source, c’est-à-dire dans nos habitations, permet une valorisation optimale de nos biodéchets et de répondre à des besoins essentiels :
Agriculture
Un compost produit à partir des biodéchets triés à la source est un amendement organique de qualité qui améliore la santé agronomique des sols en diminuant le recours aux produits fertilisant issus de la pétrochimie.
Le compost peut également être utilisé dans les jardins et plantes en pots par les particuliers ou les services des espaces verts des communes. De plus, les initiatives de compostage partagé permettent de créer du lien social entre les habitants d’un même quartier.
Energie et Climat
La valorisation des biodéchets répond à l’enjeu majeur de production d’énergie renouvelable. Le biogaz issu de la méthanisation des biodéchets peut ainsi produire de la chaleur, de l’électricité et du carburant.
Il permet également d’éviter les émissions de gaz à effet de serre générées par la mise en décharge et l’incinération et de stocker du carbone dans le sol.
Environnement et santé
Le tri à la source des biodéchets permet d’éviter le recours à la mise en décharge et à l’incinération qui sont des méthodes polluantes pour l’air, les sols et les nappes phréatiques.
Les lois soutiennent déjà le tri à la source des biodéchets.
Les restaurants, hypermarchés, établissements scolaires, etc. qui produisent plus de 120 tonnes de biodéchets par an, ont l’obligation de les gérer séparément depuis 2012. En 2016, cette obligation réglementaire s’est étendue aux producteurs de plus de 10 tonnes de biodéchets par an, ce qui correspond à la production d’environ 200 repas par jour sur une année.
Par ailleurs, la loi de transition énergétique votée le 22 juillet 2015 prévoit la généralisation de l’obligation de tri à la source des biodéchets pour tous les producteurs d’ici 2025. En ce qui concerne les ménages, c’est donc les collectivités locales qui doivent, d’ici 2025, faire en sorte que « chaque citoyen ait à sa disposition une solution lui permettant de ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles ».
Le tri mécano-biologique (TMB) est présenté comme la nouvelle solution « écologique » pour traiter les déchets ménagers. C’est en fait un risque important que prend une collectivité au regard des impacts économiques, environnementaux et sanitaires que génère ce type d’installation.
Ci-dessus une photo de « compost » issu de TMB, des contaminants sont visibles à l’œil nu.
Le TMB est une usine qui prétend faire du compost à partir de nos ordures ménagères en mélange. Celles-ci contiennent encore beaucoup de déchets toxiques : toutes sortes de plastiques, des couches, des piles, des restes de berlingots de javel, des protections hygiéniques, des ampoules, des aérosols, etc.
Ceux-ci se retrouvent ensuite dans le « compost » produit.
Sur plusieurs installations construites ces dernières années, beaucoup d’incidents sont à déplorer (incendies, explosions, compost qui n’atteint pas la norme…), menant parfois à la fermeture pure et simple de l’usine (ex. Biopole d’Anger). C’est alors la collectivité qui paye le prix fort.
Soutenez la collecte séparée : SIGNEZ LA PETITION !
Les biodéchets représentent plus du tiers de nos ordures ménagères et sont encore jetés en mélange dans la poubelle avec les autres déchets.
Les trier permettrait de produire un compost de qualité et une énergie renouvelable.
La loi de transition énergétique votée en 2015 prévoit la généralisation du tri des biodéchets en 2025, mais beaucoup reste à faire. Alors interpellons nos élus pour réserver un meilleur avenir à nos biodéchets. Signez la pétition et diffusez-la !